Syndrome de Wells induit : à propos d’un cas - 28/11/18
Resumen |
Introduction |
Le syndrome de Wells (SW) ou cellulite à éosinophiles est une dermatose inflammatoire très rare, décrite par Wells en 1971. La majorité des cas rapportés dans la littérature sont d’étiologie inconnue. Le SW induit par les médicaments a rarement été rapporté. Nous en rapportons une nouvelle observation.
Observation |
Il s’agit d’une patiente âgée de 62 ans hospitalisée d’abord au service d’ORL pour une sinusite compliquée d’une cellulite périorbitaire et traitée par Targocid et Claforan pendant 21jours puis par Flagyl pendant 10jours, ensuite elle a été mise sortante sous Augmentin par voie orale. Trois jours après sa sortie, elle a présenté un rash maculopapuleux rouge sombre, très œdémateux, peu prurigineux avec présence de quelques bulles. La biologie révélait une hyperéosinophilie à 1900. Le reste du bilan était normal. L’examen anatomopathologique montrait de multiples foyers de nécrose en flammèche riche de PNE. Devant l’aspect clinique et histologique le diagnostic d’un SW induit était retenu. La conduite était d’arrêter tous les traitements et de prescrire des dermocorticoïdes. L’évolution était favorable avec disparition totale de l’éruption cutanée, mais la patiente a développé, trois semaines après, un placard inflammatoire pseudocellulitique de la cheville gauche sans notion de prise médicamenteuse et à résolution spontanée en 10jours.
Discussion |
Le SW se manifeste classiquement par des plaques érythématoœdémateuses mimant une cellulite bactérienne. Plusieurs aspects cliniques ont été rapportés dont les formes généralisées comme pour notre patiente, et ce polymorphisme clinique pose un grand problème diagnostique. L’histologie montre typiquement l’image en flammèche qui est très caractéristique mais non pathognomonique. Nous avons retenu chez notre patiente le diagnostic de SW devant l’aspect clinique compatible, l’image histologique typique et la récurrence des lésions qui est également très évocatrice. Le SW induit par les médicaments était initialement décrit par Wells et Smith, et depuis, une vingtaine de cas étaient rapportée dans la littérature. Il n’y a pas de présentation clinique spécifique à ces formes iatrogènes et les médicaments incriminés étaient principalement les antibiotiques, les AINS, les vaccins et la chimiothérapie.
Conclusion |
Notre patiente a reçu trois antibiotiques potentiellement inducteurs avec des délais compatibles. Des patch-test sont programmés à fin de préciser le médicament incriminé.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Esquema
Vol 39 - N° S2
P. A225-A226 - décembre 2018 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
El acceso al texto completo de este artículo requiere una suscripción.
¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?